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Un fonds d’investissement est un véhicule qui a pour vocation de faire des investissements pour le compte des investisseurs. En clair, on met de l’argent en commun et on confie la gestion de ce portefeuille à un gestionnaire professionnel. Comme le clame la devise l’union fait la force, l’investisseur appréciera un portefeuille diversifié et bénéficier de l’économie d’échelle sous la supervision d’un gestionnaire spécialisé. Cette idée ne date pas d’hier, on finançait les navires vers le Nouveau Monde à plusieurs et on confiait le gouvernail à un capitaine expérimenté.

Quels sont les types de fonds ?

La grande diversité des fonds d’investissement se ressent sur sa forme juridique (société ou en contrat), la clientèle visée (investisseurs institutionnels, de détail). Au Luxembourg, nous ferons d’abord la distinction entre les UCITS (des OPCVM coordonnés destinés à des investisseurs de détails dans des actifs financiers liquides). En règle générale, les UCITS prendront la forme de grandes plateformes distribuées dans des dizaines de pays, divisées en plusieurs compartiments, comprenant aussi des investisseurs de détail.

A côté des UCITS, il y a les fonds alternatifs comme des fonds immobiliers, des fonds de private equity, des fonds d’infrastructures, des fonds de dette, des hedges funds, des fonds de fonds, des fonds qui investissent dans des actifs exotiques…

Le Luxembourg leadeur européen

La politique luxembourgeoise dans le secteur des fonds d’investissement a permis un véritable essor de l’activité ces quinze dernières années. Le pays est la juridiction de premier choix en Europe pour la mise en place de fonds alternatifs dans la plupart des classes d’actifs, excepté le bastion irlandais avec ses hedges funds.

Pour illustrer le dernier paragraphe, selon les statistiques de l’EFAMA, les fonds luxembourgeois représentent presque 27% du total des actifs sous gestion des fonds européens. Le Luxembourg est clairement le leader européen en matière de fonds d’investissement et il a une avance relativement considérable par rapport à l’Irlande qui est le principal challenger du Luxembourg. Les actifs sous gestion des fonds irlandais représentent 18% du total européen.

Le Luxembourg est le champion incontesté au niveau mondial en matière de distribution transfrontalière, les fonds luxembourgeois sont distribués sur une base internationale, également en dehors de l’Europe. Les actifs nets des fonds luxembourgeois représentent un montant de 5900 milliards d’euros. Ces montants pour l’année 2021 sont sous-évalués, car ils ne prennent pas en compte les fonds qui ne sont pas soumis à la supervision de la CSSF.

Comment fonctionnent les fonds d’investissement ?

En matière de fonds d’investissement, on peut mentionner la spécialité luxembourgeoise : les fonds microfinances qui bénéficient du support des autorités avec un traitement fiscal favorable. Un fonds microfinance a pour objectif d’octroyer des prêts à des institutions de microfinance qui sont établies dans différents pays. Ces institutions de microfinance utilisent le financement qu’elles ont reçu des fonds microfinances pour octroyer des prêts à des micro-entrepreneurs. Leur âge d’or se situe entre 2000 et 2010. Au-delà du Luxembourg, d’autres pratiques donnent naissance à d’autres fonds comme les fonds qui se conforment aux exigences de la charia.

On a même des fonds qui ne respectent pas les deux règles de base, à savoir la pluralité d’investisseurs et l’existence d’un gestionnaire externe. Les « fonds dédiés » sont réservés à des investisseurs d’un même groupe1 ou à un seul investisseur, les fund of one2. Les fonds autogérés confient leur gestion à son conseil d’administration ou son associé comme gérant commandité le cas échéant, mais pas à un gestionnaire externe3.

Toujours dans la diversité des fonds d’investissement, nous avons des fonds à durée de vie limitée ou illimitée ; des fonds ouverts ou fermés.

Enfin, et très important pour la pratique, nous avons les fonds supervisés et non supervisés. Au Luxembourg, les fonds supervisés sont soumis au contrôle de la CSSF, bien que certains y échappent.

 

1 Exemple : des sociétés font partie du même groupe et décident de constituer un fonds, afin de gérer leur trésorerie, et le cas échéant, de confier la gestion de cette trésorerie à un gestionnaire externe. 2 Exemple : l’hypothèse où vous avez un investisseur institutionnel (comme un fonds de pension ou une compagnie d’assurance) qui voudrait retenir tous les services d’un gestionnaire. 3 Exemple : un club deal est un groupe d’investisseurs qui se mettent en commun pour investir et gérer leur fonds ensemble.

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